Sciences Economiques

Les intérêts et les limites du CUI - SOULES Cléa et VIGNAUX Estelle (204)

Par CECILE DECONS, publié le mardi 29 janvier 2019 16:29 - Mis à jour le mardi 29 janvier 2019 16:29

 

Quels sont les objectifs, les effets directs et les effets indirects de la création du Contrat Unique d’Insertion 

 

Le Contrat Unique d’Insertion, aussi appelé CUI, est « un contrat aidé destiné à favoriser l’insertion ou la réinsertion de publics en difficulté » comme nous le précise le site internet orfea. Dans le but de faire bénéficier d’une aide financière provenant de l’État aux employeurs et d’une aide à l’insertion professionnelle pour les salariés.

 

Il a pour objectif de favoriser l’intégration des personnes aillant des difficultés particulières à trouver un emploi, comme les chômeurs à longs termes, les séniors, les handicapés et les personnes bénéficiant d’allocations (comme le RSA par exemple). Grâce à ce contrat aidé cela va leur permettre d’acquérir de nombreuses compétences dans le secteur professionnel choisi.

« Les heures de travail sont de 20h par semaine » (sauf exception, cas particuliers) comme l’indique l’article « Contrat Unique d’Insertion- Parcours emplois compétences » édité sur le site d’informations Service-public sous la direction de la DILA (Direction de l’Information Légale et Administrative) et mis à jour le 12 avril 2018. 

En tant qu’employeur, recruter une personne en CUI permet de réduire ses cotisations sociales et une augmentation de l’employabilité. De plus ces personnes qui ont peu d’expérience professionnelle et donc sont peu productives ne coûtent pas cher.

 

Ces contrats aidés comprennent plusieurs effets, tout d’abord, des effets positifs puisqu’ils servent plus aux employeurs qu’aux salariés, ce qui expliquerait la raison qui pousse les employeurs à embaucher ces personnes en difficultés.

De plus, les salaires sont faibles puisqu’il n’y a pas de qualifications demandées, ce qui est un plus pour les personnes aillant besoin d’un second travail.

Ce contrat permet également aux handicapés d’exercer un emploi, qui sera adapté à leurs besoins et demandes, comme nous en informe l’article « Le gel et la suppression des contrats aidés » tiré du Journal de l’Animation n°182 sorti en octobre 2017.

Le bénéficiaire d’un CUI est accompagné lors de son parcours, il est soutenu par un référent chargé de suivre son expérience professionnelle mais aussi assisté et conseillé par un salarié expérimenté.

 

Cependant, il comporte aussi des aspects négatifs, comme pour le cas des personnes proches des retraites qui ne reçoivent pratiquement aucune aide car il est plus avantageux pour les entreprises d’engager du personnel jeune, qui produira plus et qui pourra suivre une formation sur un plus long terme qu’une personne âgée.

Ensuite, à plus longue durée, dans le secteur non-marchand, il se pourrait que les personnes qui en bénéficient aient du mal à poursuivre par la suite leur travail sans ces aides. Le CUI  n’est pas durable car il n’est profitable que sur un temps déterminé, selon l’article « Dares Analyses » n°21 du site epsilon.insee publié en 2017. Le contrat s’arrête lorsque le référent du bénéficiaire estime que ce dernier est apte à réinsérer la vie professionnelle en totale autonomie.

 

D’ailleurs ce graphique ci-dessous nous confirme que dans le secteur marchand les contrats aidés sont beaucoup plus nombreux que dans le secteur non-marchand, notamment entre 1996 et 2002 où l’on compte 900 mille CUI pour le secteur marchand contre presque 500 mille pour le secteur non-marchand en France Métropolitaine d’après le traitement de Dares.

 

En conclusion, ce contrat comprend bien plus d’effets directs que d’effets indirects. C’est pourquoi, selon nous, il est très intéressant pour l’avenir des personnes en difficulté d’en bénéficier.  Même si ce dernier est défini sur un court terme, il permet tout de même de favoriser l’employabilité, donc de diminuer le taux de  chômage en France. Il offre à ces salariés la possibilité d’acquérir des compétences nouvelles dans le monde du travail.

 

SOULES Cléa et VIGNAUX Estelle (204)